Extraction par l'homme

Il s'agit maintenant de capter la substantifique moelle de la plante, son cadeau le plus intime, son trésor olfactif :
l'huile essentielle.
Et ça n'est pas aussi simple que ça.

Bien sûr tout commence par la culture puis la récolte.
Gedane a d'ailleurs une politique sociale et environnementale guidées par une philosophie de respect profond, d'amour du monde et de ce qui y pousse, d'amour d'autrui et de la qualité de sa vie et de volonté de voir des sourires animer toutes les étapes de la fabrication à la distribution de ses huiles et… il en tiendra à vous : jusqu'à voir fleurir des sourires à l'emploi de ses huiles !

La culture est plus importante qu'on ne le croit toujours.
En effet les conditions de pousse ont un impact absolument décisif sur le contenu chimique et donc les qualités thérapeutiques comme les contre-indications éventuelles (sans compter l'énergie de la plante qui se trouvera dans son huile essentielle).

La récolte aussi est décisive.
En effet cueillie le soir ou le matin, une plante n'offre ni la même odeur ni les mêmes propriétés car sa chimie interne a changé.
Il en va de même après une période sèche ou humide, selon le degré de maturation de la plante etc.
Ici, c'est l'œil et l'intuition du maître distillateur qui sont les chefs d'orchestre de l'équipe de récolte.
Son expérience fera la différence entre une jolie huile essentielle qui partage une belle odeur et un joyau d'exception qui jaillit de la fiole de toute sa puissance.

Puis vient l'instant magique de la distillation.

Ceci se fait grâce à un alambic : il s'agit d'une très grosse casserole un peu spécialisée du couvercle.
Les plantes sont surveillées de près tout au long du processus par le maître distillateur qui connaît ses plantes et connaît sa machine.

Il se fie à son odorat, sa vue et même son ouïe, prêtant attention aux bruits que font les plantes et la vapeur. Ainsi, il règlera les débits, la pression et arrêtera la distillation en temps opportun.
En effet chaque plante demande un temps de distillation (la passe) différent qu'il convient de respecter.
Sinon, elle ne donne pas « tout ce qu'elle a » ou commence à brûler ou s'abime.

  1. Les plantes sont préparées (selon la plante : séchées, pilées, hachées, fraîches, pelées etc).
  2. Elles sont mises dans l'alambic à quelques centimètres au-dessus de l'eau grâce à un séparateur, un treillis (certaines sont distillées en trempage : elles sont directement dans l'eau). La plupart des alambics modernes sont dits à foyer séparé, c'est-à-dire que l'eau est chauffée à part.
  3. L'eau est chauffée et passe à travers les plantes sous forme de vapeur, emportant avec elle les huiles essentielles.
  4. La vapeur chargée en huiles essentielles est récupérée par le couvercle de cette grande casserole que nous nommons alambic et dirigée dans un tuyau.
  5. Le tuyau, long et en forme de spirale (pour offrir beaucoup de surface d'échange thermique), est appelé le serpentin. Il est refroidi avec de l'eau qui ne se mélange pas à la vapeur qui est, elle, dans le tuyau. La vapeur se condense et arrive dans le vase florentin ou encensoir.
  6. Arrivées là, l'eau et l'huile essentielle forment le distillat. Il s'y sépare en deux phases.
    • Une phase aqueuse : l'eau florale ou hydrolat ou hydrosol. Elle contient les molécules hydrosolubles et une toute petite fraction des molécules liposolubles. Rien qu'écologiquement, il serait dommage de passer à côté sans l'utiliser. Thérapeutiquement et tout simplement gustativement, c'est un bonheur aussi.
    • Une phase huileuse : l'huile essentielle. Pour la vaste majorité des huiles, celle-ci flotte au-dessus de l'eau. Pour certaines rares huiles, elle plonge dessous.
  7. Il ne reste plus qu'à récolter l'huile essentielle qui flotte au-dessus et l'hydrolat qui coule en-dessous, les filtrer et les mettre dans des futs.
  8. Gedane met un point d'honneur à respecter la planète dans tous les aspects de production de ses huiles et fait venir celles-ci par bateau plutôt que par avion. Ceci demande une gestion des stocks beaucoup plus intense (délais et courants marins…) mais c'est un travail fait avec le sourire pour que notre belle Terre soit pour nos enfants le même beau cadeau que nous reçûmes nous-mêmes.
  9. Il reste la bouteille et l'étiquetage, un travail beaucoup plus conséquent qu'on ne le pense pour faire de jolies étiquettes et respecter des normes devenues très exigeantes en termes d'informations obligatoires sur la fiole. (Plus les informations non obligatoires que Gedane est probablement le seul à noter pour vous : le chémotype du lot quantifié à plusieurs molécules principales.)